L’apport personnel dans un projet immobilier
Disposer d’un pécule pour payer une partie de son bien est un atout pour trouver un crédit.
L’apport personnel est un atout pour séduire un banquier. Plus votre participation en espèces sonnantes et trébuchantes est conséquente, meilleures seront vos chances de décrocher un crédit avec un taux d’intérêt compétitif.
Votre apport personnel permet de moins vous endetter et notamment de régler comptant les nombreuses dépenses liées à l’acquisition immobilière comme les frais de notaire, la garantie financière (caution, hypothèque, etc.), les travaux, etc.
Qu’appelle-t–on apport personnel ?
En matière de crédit immobilier, on entend par "apport personnel" la somme d’argent que vous êtes capable de mettre tout de suite sur la table pour financer l’achat du bien immobilier, et cela avant même d’obtenir un prêt bancaire.
Même si elles vous font crédit, les banques apprécient que vous participiez financièrement à votre opération. En général, plus votre apport personnel est conséquent, meilleur sera le taux d’intérêt proposé.
L’apport personnel est constitué de vos économies et de tous les "petits" prêts à taux préférentiels aux quels vous pouvez prétendre.
Vos économies personnelles
Votre mise de fonds peut provenir d’économies personnelles issues d’une épargne régulière au fil des ans. Piocher dans de l’épargne logement, dans des livrets (A,B, développement durable) ou dans des placements mobiliers (assurance vie, Plan d’épargne entreprise, ) sont des solutions évidentes pour se constituer un apport.
Cet effort de thésaurisation est un bon point pour vous. Pour la banque, cela signifie que vous êtes du genre fourmi. Selon elle, vous serez capable de vous astreindre à rembourser chaque mois un petit bout du crédit. Résultat, face à un profil moins risqué, la banque vous fera bénéficier d’un taux meilleur marché.
L’apport personnel peut aussi provenir de la revente d’un appartement, d’une donation de parents ou de grands-parents, d’un héritage ou d’un emprunt familial.
Vous faites partie d’une entreprise de plus de cinquante salariés ? Vous pouvez demander le déblocage anticipé du Plan d’Epargne Entreprise (PEE). Une fois récupérée, cette somme servira à doper l’apport personnel.
Les "petits prêts" comptent aussi !
On les qualifie souvent de "petits prêts" car ils financent partiellement une opération immobilière. Malgré leurs montants plafonnés, ils sont précieux à double titre. D’abord, ils offrent des taux d’intérêts bonifiés. Ensuite, les banques les comptabilisent comme de l’apport personnel. Il serait donc dommage de s’en priver !
Les prêts concernés sont : le Prêt à Taux Zéro (PTZ), l’Epargne logement (plan ou compte), le 1% Logement, le prêt relais, les crédits aux fonctionnaires et ceux délivrés par les caisses de retraite ou la Caisse d’allocations familiales (CAF).
Comment se chiffre l’apport personnel ?
L’apport personnel figure toujours dans votre dossier de demande de prêt. Il est exprimé en pourcentage du montant de l’opération immobilière.
Exemple : si vous achetez un appartement d’une valeur de 150 000 euros avec un apport personnel de 30 000 euros, votre apport personnel s’élèvera à 20 % (soit 30 000/150 000). Vous solliciterez un emprunt pour 80 % de la valeur du bien, soit 120 000 euros.
En théorie, cet apport varie de 1 % à 99 %. En pratique, il évolue plutôt entre 10 et 50 %. Un apport "minimum" (10 %) sert par exemple à régler les frais de notaire.
Un apport est considéré comme "significatif" à partir de 20 % (hors frais de notaire). D’ailleurs, si vous annoncez à votre banquier que vous disposez déjà 30 %, 40 % du montant de votre acquisition, il vous déroulera le tapis rouge. Il consentira à faire un geste sur le taux. Le rabais sur le taux peut être de 20 à 30 % par rapport à un dossier équivalent sans apport.
Combien apporter ?
Vous êtes en mesure d’engager pas mal d’argent dans votre opération immobilière ? Attention de ne pas vider votre bas de laine dans le seul but de muscler votre apport personnel. Il serait dommage de se démunir de liquidités, surtout si c’est pour se retrouver sur la paille, sans matelas de sécurité en cas de dépenses imprévues. Si vous parvenez à obtenir de bonnes conditions de crédit sans avoir à "casser" un ou plusieurs produits de placements, c’est toujours bon à prendre.
L’apport personnel n’est pas obligatoire pour obtenir un prêt, mais il est fortement conseillé. Il permet de faciliter l’obtention du crédit ou d’accéder à des conditions meilleures. Reste que ce critère d’appréciation n’est pas le seul pris en compte par les banques. Le niveau d’endettement, l’évolution des revenus, la capacité d’épargne sont regardés à la loupe à l’examen du dossier par la banque.
Par CENTURY 21