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Loggia : comment bien la comptabiliser dans le mesurage d’un bien immobilier

Publié le 22/05/2025

 

Loggia, surface privative et responsabilité : une décision de justice rappelle l’importance d’un mesurage rigoureux lors de la vente d’un lot de copropriété. Les experts juridiques de Business Fil décryptent ce cas pour vous permettre de sécuriser vos transactions et éviter les litiges.

Ce que dit le droit :

L’article 46 de la loi du 10 juillet 1965 prévoit que la promesse de vente d’un lot doit mentionner la superficie de la partie privative de ce lot.

En effet, en cas d’erreur de plus de 5 % entre la superficie indiquée dans l’acte et la superficie réelle, l’acquéreur peut demander une diminution proportionnelle du prix. Cette action doit être intentée dans l’année qui suit la réalisation de la vente. Si en revanche, la superficie réelle est supérieure à celle indiquée dans l’acte, le vendeur ne peut pas prétendre à un supplément de prix.

Selon l’article 4-1 du décret du 17 mars 1967, la superficie de la partie privative d’un lot mentionnée à l’article 46 de la loi du 10 juillet 1965 est la superficie des planchers des locaux clos et couverts après déduction des surfaces occupées par les murs, cloisons, marches et cages d’escalier, gaines, embrasures de portes et de fenêtres. Il n’est pas tenu compte des planchers des parties des locaux d’une hauteur inférieure à 1,80 mètre.

En revanche, l’article 4-2 du même décret exclut de ce mesurage les lots ou fractions de lots d’une superficie inférieure à 8 mètres carrés.

Sont exclus également les caves, garages, emplacements de stationnement.

En l’espèce, les juges considèrent que les loggias en cause devaient être incluses dans le mesurage de la partie privative, car elles étaient closes et habitables. Le mesurage doit donc tenir compte du bien tel qu’il existe matériellement, indépendamment de sa description sur le titre ou dans le règlement de copropriété.

Responsabilité de l’agence immobilière :

Le mesurage est important. Il peut en effet être à l’origine, en cas d’erreur, de l’engagement de sa responsabilité.

Il est essentiel non seulement de désigner le bien tel qu’il existe matériellement mais également de s’assurer de la fiabilité du mesurage, notamment si le vendeur seul en atteste, c’est-à-dire s’il ne peut ou ne veut pas produire un mesurage effectué par un diagnostiqueur.

Si l’agence procède elle-même au mesurage, il faut vérifier que son assurance de responsabilité civile professionnelle garantit le risque lié à cette activité. Il convient également qu’elle soit, comme son équipe, formée aux techniques du mesurage. Lorsque le mesurage est effectué par un diagnostiqueur, sa propre responsabilité sera engagée en cas d’erreur.

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